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La Fondation lance un programme ambitieux de construction et de rénovation de ses logements pour lutter contre la précarité énergétique.

Grâce à une campagne de diagnostics réussie, avec 95% des 700 logements expertisés, la Fondation des Petits Frères des Pauvres renforce sa stratégie globale de rénovation, afin de répondre aux exigences de la réglementation. Objectif : améliorer le confort et le pouvoir d’achat des locataires, tout en luttant contre le changement climatique.

Le défi est immense. Et enthousiasmant.

Forte de son expertise en matière immobilière, la Fondation des Petits Frères des Pauvres s’est engagée dans un vaste plan de rénovation de son patrimoine immobilier, soit près de 700 logements aux statuts divers : logements en copropriété, pensions de famille, habitats inclusifs, etc. Avec l’ambition de limiter au maximum les logements énergivores. Car au regard de ses valeurs, trois objectifs majeurs s’imposent pour la Fondation: la qualité de vie de ses locataires, des personnes âgées vulnérables, l’amélioration de leur pouvoir d’achat, lutter contre la précarité énergétique et les conséquences du changement climatique. 

Pour cela, la Fondation a lancé au printemps 2024 une grande campagne de diagnostics, qui a permis d’expertiser 95% de ses logements. Performance thermique, bien sûr, mais aussi amiante, plomb, gaz, électricité, évaluation des surfaces« Cela nous a permis de cartographier finement les besoins sur tout le territoire, une étape clé pour élaborer notre politique de travaux à court, moyen et long terme », explique Laure Pierrel, la directrice du pôle immobilier de la Fondation. Sans nier les contraintes, notamment pour les biens situés dans certaines copropriétés, la directrice assure promouvoir des rénovations ambitieuses, en commençant par l’obligation légale de mettre fin aux logements classés E, F et G. 

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Yvonne, à droite, responsable de la pension de famille Rivages, avec les habitants - crédit : Raphaëlle Trecco


Exemple : celle de la pension de famille Rivages, dans le 17e arrondissement de Paris. Un lieu entièrement rebâti durant deux ans pour offrir un meilleur confort aux locataires : 24 logements neufs de 19 à 24 m2 chacun, avec salle de bain et kitchenettes individuelles, mais aussi une belle salle commune pour les activités collectives. Et un jardin fleuri, au cœur de la capitale.

« Ici c’est chez moi ! sourit Saadia, 65 ans, arrivée à Rivages il y a un an. Tout est neuf, c’est propre, j’ai mon intimité, et je me sens respectée », confie cette ancienne femme de chambre, qui a connu auparavant un parcours chaotique, entre hôtels insalubres et services des urgences pour ne pas être à la rue.  Pour elle, la pension Rivages est un havre de paix, dans lequel elle peut se reconstruire. « On est autonome, mais si on a un souci, on nous aide », poursuit Saadia, qui n’hésite pas à partager ses difficultés avec Ali Haddadi, l’animateur socio-éducatif de la pension et Yvonne Suisse Berthier, la directrice. A l’étage au-dessus, assise sur son lit médicalisé, Carmen, qui souffre de la jambe depuis un accident, lève le pouce : « ils sont super ! ». 

Pension de famille Les bords de seves - VERTOU - Fondation PFP x Le Baron (1)

Autre illustration intéressante : la pension de famille du Vertou, près de Nantes, inaugurée en mai 2025. Selon Gweltaz Gautier, l’architecte du projet, il s’agit d’un bâtiment modèle du point de vue écologique. « La Fondation a fait le choix d’assumer un surcoût important pour offrir aux résidents un bâtiment performant. D’une part, grâce à des matériaux biosourcés, le bois et la paille, d’autre part grâce à un système de chauffage par géothermie. C’est l’habitat le plus écologique que nous ayons construit depuis la création de notre agence, il y a 17 ans ». Pour ce professionnel, la Fondation joue ainsi un rôle essentiel d’avant-garde, notamment en encourageant le développement de filières innovantes. 

Tel est l'atout de la Fondation : être en alerte sur les besoins spécifiques des publics accueillis. « Ma direction, celle de l’immobilier, travaille main dans la main avec la direction de la gestion locative, ce qui est très utile pour identifier les attentes des habitants et intervenir si nécessaire, explique Laure Pierrel. Loin d’être un simple bailleur, la Fondation mène ainsi un travail de veille grâce aux remontées du terrain de ses équipes. Mais aussi de celles d’un précieux partenaire, l’Association Petits Frères des Pauvres, qui connaît bien les locataires qu’elle accompagne au quotidien.

Laure Andremont, reporter

HABITANT DEVANT RIVAGES

Un habitant en velo devant la pension de famille Rivages ©Raphaelle TRECCO

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